Vous ne connaissez certainement pas Louis Courtois. Ce magicien aujourd'hui oublié, a pourtant eu son heure de gloire. Découvrez l'histoire d'un grand magicien du 19e siècle!
Il a traversé la
première moitié du 19e siècle en faisant admirer son habileté et sa
science de l'illusion dans une grande partie de l'Europe de l'Ouest. De
Nantes à Amsterdam, en passant par Paris, Lyon et sa Belgique natale, on
trouve des traces de ce voyageur infatigable.
Biographie:
Il est né le 28 octobre 1785, à Vaasmunster. Cette petite localité des
Flandres belges (partie néerlandophone de la Belgique) se trouve sur une
route de grand passage. Les commerçants et les forains qui voulaient
relier Anvers et Gand, deux grandes villes belges, passaient
inévitablement par là.
Parmi eux, il y avait le père de Louis Courtois,
Jacques-François Courtois, qui était lui-même magicien. Dès sa
naissance, Louis Courtois baignait donc dans ce qui marquera sa vie : le
voyage et la magie.
L'escamoteur:
Il prend la relève de son père en 1815. S'inscrivant dans la tradition
familiale, il brille dans l'art de l'escamotage. Ce mot ne vous dit rien? Vous avez pourtant sûrement déjà vu un numéro où le prestidigitateur
(autre nom donné au magicien), fait disparaître une carte, un foulard ou
un billet de banque. C'est ce qu'on appelle l'escamotage. L'escamoteur
doit être particulièrement adroit de ses mains pour que vous ne puissiez
pas voir le tour de passe-passe.
Famille:
Parallèlement à sa vie d'artiste, Louis Courtois a fondé une famille.
Après son mariage en 1812, il a eu 18 enfants. Cette nombreuse
descendance lui vaudra plus tard le surnom de Papa Courtois.
Ses techniques de magie:
Ses spectacles se sont enrichis au fur et à mesure que ses enfants le
rejoignaient sur scène. Aux traditionnels tours de magie, sont venus
s'ajouter de la musique et des numéros de jonglage. Louis Courtois s'est
aussi essayé à la
télépathie. Ce domaine particulier de la magie
consiste à transmettre une information par un prétendu échange de
pensées.
L'information peut-être recueillie dans le public par un
assistant, qui demande à un spectateur son nom, sa date de naissance ou
son adresse. Le
magicien, resté sur scène, doit alors retrouver ces
éléments sans que son partenaire ne les lui dise verbalement. En fait,
les deux comparses ont établi entre eux un code qui leur permet de
communiquer sans que le public ne s'en rende compte.
Après près d'un demi-siècle à ébahir badauds et notables de ses numéros,
Louis Courtois est décédé un soir de décembre 1859. Une dernière
disparition, sans subterfuge cette fois.